L'Ursaab passe un scanner au Musée de Trollhättan (2/3)

Dans la première partie de notre article sur les futurs modèles de Saab, Dimitri des Editions Atlas nous a présenté le contexte dans lequel s'est décidé la production d'une nouvelle série de miniatures, la Saab Cars Museum Collection.

Comment passer du 1:1 au modèle réduit sans trahir la réalité? Les technologies actuelles nous offrent aujourd'hui des possibilités de précisions inouïes grâce au scanner 3D. Ce que nous allons tenter de vous expliquer grâce à Dimitri que nous remercions chaleureusement au passage pour son éclairage technique.
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(...) Le fabricant de miniatures, une fois les modèles choisis, envoie donc son métrologue au musée afin de scanner les premières voitures. Avec Peter Bäckström, directeur et conservateur du musée, les Editions Atlas ont choisi l'Ursaab pour le lacement de la collection dans les pays nordiques. La digitalisation du modèle réel va donc pouvoir commencer afin de pouvoir réaliser un moule pour la fabrication de la voiture au 1/43ème.

A ce stade, il faut compter environ un jour pour scanner la voiture. En quoi ça consiste exactement ? En fait le métrologue emmène avec lui un appareillage de haute technologie, un bras articulé sur un pied en fonte au bout duquel un palpeur laser permet de redessiner virtuellement les lignes de la voiture.

Le métrologue place donc le pied à coté de la voiture et commence à la redessiner complètement en passant sur chaque ligne, chaque arrête, et en n’omettant aucun détail. Comme l’opérateur est conscient que son travail servira à réaliser une reproduction au 1/43, il peut aussi gommer ou corriger certaines imperfections de l’original comme d’éventuelles bosses sur la carrosserie ou mettre plus en relief des détails qui semblerait trop petits en réduction, tout en gardant une cohérence globale. Il faut savoir que lorsqu’on réalise des miniatures, il faut parfois légèrement déformer la réalité pour que certaines caractéristiques de l’original ressortent bien à une si petite échelle.

L'opérateur peut gommer certains détails ou défaut de carrosserie ou bien mettre en relief tel détail qui semblerait trop petit en réduction

C’est la même chose pour les couleurs qui doivent être systématiquement éclaircies sinon elles paraîtraient trop foncées par rapport à l’original, la surface du modèle réduit étant nettement plus petite. Lorsque la voiture est symétrique, le métrologue peut se permettre de ne scanner qu’un seul côté. Grâce à l’ordinateur relié à son scanner, il peut vérifier en tout temps son travail.

Une fois qu’il a complétement redessiné les lignes de la voiture, il doit recommencer pour faire les volumes afin de remplir cette structure en « fil de fer ». Et oui, surtout avec l’Ursaab, il ne faut pas rater les courbes !

Il existe aussi un autre système plus automatisé, où « une tête » articulée scanne tout ce qui se trouve dans un espace prédéfini. Ce système ne permet pas de scanner des objets très foncés ou noirs, c’est pour ça que l’autre système s’est imposé pour l’Ursaab. Une fois que la voiture est complétement scannée de l’extérieur, il faut faire des photos avec tous les détails afin que les ingénieurs (qui vont ensuite réaliser les moules sur la base de cette digitalisation) voient à quoi ressemble la voiture en vrai et puissent avoir une référence de l’original. Le châssis et l’intérieur sont, eux, réalisés sur la base de ces photos.

Pour une voiture relativement simple et épurée comme l’Ursaab, il faut environ 300 photos, pour une voiture plus complexe, ça peut monter jusqu’à 500 photos.  Heureusement que nous vivons dans le numérique!

Une fois cette première étape finalisée, le métrologue va affiner et mettre en place ses fichiers pour les envoyer à l’équipe de développement à l’usine...

La suite dans la 3ème et dernière partie ici...